« Que cette ville (Fès) - pour laquelle Nous vouons une affection toute particulière - abrite tant de festivals de musique mondiale sacrée, cela n'a assurément rien de fortuit. Car, hier, comme aujourd'hui, la musique ne peut se hisser vers les sommets, par ses mélodies, que dans un espace où l'homme puisse se défaire du matérialisme qui le plombe, pour voguer allègrement dans la félicité de la foi, et la passion de l'absolu, et pour vivre, dans leur plénitude et toute leur profondeur, les particularités dont Dieu l'a gratifié, et qui s'agrègent ensemble dans sa spiritualité. La musique en est donc le moyen d'expression le plus éloquent et le plus apte à sceller l'unité de l'homme. En s'adressant à l'homme, elle vise son esprit et tous les sens qui l'animent dans son for intérieur, car, en définitive, elle est issue de sa propre nature dont, disent les sages, la synergie et l'harmonie constituent le socle. La musique spirituelle est la plus belle expression de ce ""sacré"" qui unit les sentiments de l'homme, surtout en l'aidant à transcender les velléités de fanatisme et d'ostracisme, et les tentations d'exclusion et de dissension. »